
Le terme FUD (en anglais Fear, Uncertainty and Doubt) est utilisé pour décrire la stratégie…
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Déjà un compte ? Connectez-vous iciLe drawdown est une période de déclin du capital durant laquelle il est souvent difficile de garder sa lucidité. Chaque trader en passe par là à un moment ou à un autre. Plutôt que d’essayer de l’éviter, l’investisseur avisé doit chercher à se préparer en amont pour le vivre sereinement.
Le tout est de réussir à survivre durant ces périodes difficiles sans que son capital ne soit trop touché. Dans cet article, EnBourse décortique le fonctionnement d’un drawdown et vous donne quelques pistes pour sortir grandi de ces phases compliquées :
Sommaire
Le terme drawdown n’est pas exclusif au monde financier et au trading. C’est un mot anglo-saxon très utilisé dans la sphère du poker et des paris sportifs.
Le drawdown définit une mesure de la baisse d’un capital par rapport à un sommet historique. En d’autres termes, le drawdown est une série de pertes qui entraîne une chute substantielle du capital du trader.
C’est une période durant laquelle le trader aura l’impression que sa stratégie de trading ne fonctionne plus. Il perd trade après trade et une partie du capital gagné précédemment par en fumée.
Le calcul du drawdown s’effectue de la manière suivante :
Drawdown = (Vmax-Vmin)/Vmax
Vmax est la valeur maximale atteinte par le portefeuille et Vmin sa valeur minimum. A noter que la Vmax prise en compte doit avoir lieu avant la Vmin utilisée.
Pour prendre un exemple : le trader A part avec 10 000€ de capital. Il engrange des gains pour monter à 15 000€, puis subit une série de pertes qui l’amènent à 12 000€ avant de remonter à 17 000€.
Ici son drawdown est de (15 000€ – 12 000€)/15 000€ = 20%. On ne prend pas en Vmax les 17 000€ puisqu’ils ont lieu après.
Le drawdown se calcule le plus souvent en pourcentage pour pouvoir le comparer quelque soit le capital en jeu. Il peut toutefois s’exprimer en valeur numéraire, auquel cas il serait égal à 3000€ dans l’exemple ci-dessus.
De plus, le calcul peut se faire sur un seul trade ou sur un portefeuille boursier dans son ensemble. Un trade peut ainsi partir avec un drawdown de 500€ mais se clôturer avec un gain de 2000€.
Dans ce dernier cas, le solde du portefeuille boursier ne connaîtra pas de drawdown puisqu’il affichera une opération de +2000€.
De ce terme dérive la statistique nommée « maximum drawdown » qui mesure la perte maximale de capital (du point le plus haut au point – futur – le plus bas) qu’une stratégie donnée ou qu’un actif peut expérimenter.
A titre d’exemple, le max drawdown de l’indice américain Nasdaq depuis 2000 est de -83%. Cette baisse s’est effectué de mars 2000 pour le plus haut à octobre 2002 pour le plus bas.
Le max drawdown est une donnée très importante pour évaluer n’importe quelle stratégie de trading. Il permet de savoir très clairement si la stratégie est viable ou non.
Pour reprendre un autre exemple :
Lequel des deux traders suivre ?
Beaucoup d’investisseurs lambda répondraient le trader X, « il a gagné 4x plus d’argent dans le même laps de temps, il est bien meilleur ! »
Et bien non ! Car il faut aussi prendre en compte le risque encouru par le capital pour atteindre cette performance. Le trader X a encaissé une perte de 30% pour pouvoir en gagner 100%, le trader Y n’a lui subit que 4% de perte maximum.
C’est là qu’intervient un ratio très important : le Return/Drawdown Max. C’est un calcul très utilisé par les hedge funds pour déterminer leur risque. Ils comparent la performance par rapport au risque pris pour l’atteindre.
Ici le ratio du trader X = 100/30= 3,33. Le trader a encaissé 3,33 son risque à la fin de l’année.
Pour le trader Y = 25/4= 6. En fait la performance réelle du trader Y est près de 2x supérieure à celle du trader X.
Pour s’en convaincre, il suffit d’imaginer que le trader Y ait pris le même risque maximum que le trader X sur son année (30%). En faisant ainsi, il aurait multiplié son risque par 6 (en prenant 30% de risque au lieu de 5%), et donc dans le même temps sa performance.
Donc en réalité, avec un drawdown équivalent de 30% sur l’année, le trader Y aurait signé une performance de 30%x6 = 180% !
Ainsi, malgré la première impression, le trader Y est un bien meilleur trader que le trader X.
Une losing streak, en français « mauvaise série » (terme également très familier au poker ou au casino), est une suite consécutive de trades perdants : c’est le bras armé du drawdown.
Ces périodes – inévitables – provoquent un profond stress et sont génératrices de grand doute pour les traders. Il est tout à fait possible, dans ces moments-là, de perdre ses moyens et de faire erreurs sur erreurs.
Beaucoup craqueront dans ces moments là en changeant de manière injustifiée leur stratégie, en augmentant les tailles de position pour se refaire, en prenant des positions par dépit, etc…
Ce qu’il faut comprendre, c’est que si une stratégie (y compris celles enseignées sur le site EnBourse) est bonne, et qu’elle est appliquée avec rigueur, un drawdown est simplement la conséquence d’un marché qui n’est temporairement pas favorable à la stratégie appliquée.
Et cela n’a rien à voir avec l’invalidation des capacités du trader ou de la qualité de la méthode utilisée. C’est juste une phase inévitable dans l’évolution d’un capital.
Quelques exemples typiques de marchés défavorables en fonction de différents types de trading :
Pour donner une idée du danger d’une losing streak, voici l’évolution d’un capital de 1000 €, après 10 trades perdants d’affilée. Le tout en comparant une prise de risque de 1% vs 10% par trade.
À 1% par ordre, il reste 913€ après cette mauvaise série. C’est ennuyeux, mais ça n’a rien d’insurmontable : il faudra réaliser 10% de gains pour revenir à la somme de départ.
À 10% par ordre, il reste 387€ à l’issue de cette mauvaise passe. Ici, la situation est dramatique, près des deux tiers du capital a été perdu : il faudra réaliser 200% de gains pour revenir à la somme de départ !
Le trader naïf pense que perdre 10 fois d’affilée, quand on a une bonne stratégie, cela n’arrive jamais.
Le trader profitable sait que cela arrive forcément de temps à autre, et ajuste donc son money management à cette éventualité.
Une fois intégré que le drawdown et la losing streak sont des situations inévitables, il convient d’être préparé pour survivre à ces périodes difficiles :
En plus, au delà de l’aspect financier, cette limite vise aussi à préserver la psychologie du trader. Voir un capital baisser de 5% à 10% peut déjà être difficile, mais si le risque est décuplé alors la souffrance n’en sera que plus grande.
Cela freine a baisse et permet de tomber moins bas. A l’image de l’exemple précédent : avec 10 pertes consécutives, en ajustant sa mise le trader ne perd pas 10% de son capital mais seulement 8,64%.
C’est le meilleur moyen d’aller dans le mur : changer de stratégie dès qu’elle perd un peu. Il faut savoir prendre du recul et regarder en arrière la performance de la stratégie pour se remémorer les bons moments.
Il est aussi très utile pour analyser chaque jour/semaine/mois (en fonction du style de trading) les trades récemment passés. Il se peut tout simplement que les règles n’aient pas toujours été bien respectées ces derniers temps et le journal rend compte de ce problème qui peut lui-même engendrer une série de pertes.
C’est ainsi très souvent ce qui se passe quand le marché boursier est en crise : les investisseurs sortent en perte après une baisse du marché de -30% en se disant « on ne m’y reprendra plus ». Et ils constatent quelques mois plus tard que le marché est remonté en flèche sans eux alors qu’ils avaient délaissé leur surveillance.
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