
Finance comportementale
La finance comportementale permet sans aucun doute de mieux comprendre les réactions des investisseurs sur…
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Déjà un compte ? Connectez-vous iciLe bénéfice net par action est une mesure de la profitabilité d’une entreprise cotée en bourse.
Plus le bénéfice net par action est grand, plus les investisseurs seront disposés à acheter les actions de l’entreprise à un prix plus élevé.
Le bénéfice net par action – le BNPA – parfois nommé par son acronyme anglais EPS, pour Earnings Per Share, est le résultat obtenu lorsque l’on divise le bénéfice net d’une société par le nombre d’actions ordinaires qu’elle a émise sur le marché boursier.
Le bénéfice net par action est un ratio qui indique la quantité d’argent généré pour chacune des actions de l’entreprise. Il s’agit d’un indicateur dit fondamental (par opposition à l’analyse technique) permettant d’apprécier le taux de profit d’une entreprise.
Bien entendu, plus ce ratio est élevé, plus les bénéfices nets sont importants, c’est pourquoi les investisseurs sont plus disposés à acheter les actions de l’entreprise à un prix plus élevé.
En effet, des bénéfices nets plus importants peuvent soit se traduire par une augmentation des dividendes versés par l’entreprise, soit par une augmentation des ré-investissements futurs. En d’autres mots, soit un gain immédiat, soit un accroissement des chances de gains à venir. Donc, quoi qu’il en soit, une augmentation de valeur pour la société.
Les entreprises cotées ont l’obligation de donner cette information afin de permettre aux investisseurs de juger de l’évolution des performances des affaires économiques d’une société d’une année sur l’autre, ou d’un trimestre à l’autre le cas échéant.
Le ratio du BNPA admet plusieurs méthodes de calcul, que l’on intègre ou non les opérations dites « extraordinaires », les opérations interrompues, ou encore que l’on prenne une base de calcul dilué ou non, en d’autres mots, si l’on intègre les actions qui seront émises à l’avenir ou non.
Plus précisément, le BNPA de base ne prend qu’en compte les actions ordinaires, tandis que le ratio BNPA dit « dilué » prend aussi en compte les actifs convertibles, en particulier les obligations convertibles, mais aussi les stocks options, les warrants et toutes autres valeurs mobilières potentiellement convertibles en actions.
Ainsi, en règle générale, une société pourvue de valeurs mobilières convertibles présente un ratio dit « dilué » de bénéfice net par actions inférieur au ratio dit « basique » ou « standard ».
Le ratio BNPA peut ainsi être calculé de plusieurs façons, soit à des fins intentionnelles de manipulation, ou bien être distordu de manière non intentionnelle.
En particulier, il est crucial dans l’analyse fondamentale d’une entreprise de ne pas inclure, ou bien de ne donner qu’une faible importance aux bénéfices liés à des opérations extraordinaires peu susceptibles de se reproduire à l’avenir, partant peu représentatif du véritable potentiel de productivité de l’entreprise.
Ainsi, une opération foncière heureuse, mais relativement hasardeuse, telle que la revente d’un terrain autrefois acheté par la société, mais ayant acquis de la valeur grâce à un développement urbain alentours non prévus initialement, pourrait induire en erreur des investisseurs quant à la véritable profitabilité des affaires de cette société.
En vertu du même principe, une perte extraordinaire, c’est-à-dire peu susceptible de se répéter à l’avenir, ne devrait pas non plus être considérée avec autant d’importance que les pertes dues aux affaires représentant le cœur de métier de la société analysée.
En dehors du dividende potentiel qu’une augmentation du nombre d’actions peut générer, l’évolution du ratio du bénéfice net par actions sert aussi à comparer entre elles différentes entreprises d’un même secteur par rapport au prix de leurs actions.
Le BNPA servira alors à calculer le ratio entre le prix d’une action et les bénéfices de la société, aussi nommé PER, pour Price Earning Ratio, ou plus couramment P/E.
Ce second ratio viendra alors compléter l’analyse fondamentale de l’évolution future des sociétés. Les actionnaires pourront ainsi déterminer de manière plus éclairée s’ils souhaitent acheter ou vendre leurs actions.
Dans certains cas, il est possible que l’évolution des bénéfices nets par action ne traduise pas forcément une croissance ou une baisse des bénéfices.
Par exemple, toute chose égale par ailleurs, lorsqu’une entreprise émets de nouvelles actions, ses bénéfices nets par actions baissent, car l’opération consiste à augmenter le dénominateur du ratio bénéfices/nombre d’actions.
À l’inverse, si une société procède à un rachat massif d’actions, une augmentation de ses bénéfices nets par actions s’en suivra, puisque dans ces circonstances, le dénominateur, le nombre d’actions émises sur les marchés s’en trouvera diminué.
Bien entendu, le BNPA n’est qu’un indicateur fondamental parmi d’autres et n’offre donc pas par lui-même une analyse complète d’une société cotée en Bourse.
Ainsi, deux sociétés peuvent par exemple présenter le même BNPA, mais l’une d’entre elles peut être parvenue à générer cette performance avec un capital nettement inférieur au capital employé par la seconde société, de sorte qu’elle est bel et bien plus performante, quoique le BNPA seul ne permette pas de le constater.
C’est pourquoi il est d’usage de compléter son analyse fondamentale par un indicateur, un ratio là encore, permettant de mesurer, outre les bénéfices nets par actions, la performance générée au regard du capital mobilisé.
Le rendement sur capital, ou ROE – Return on Equity – est l’indicateur le plus souvent employé à cet effet.
Bien que le BNPA puisse permettre de mesurer la performance d’une entreprise cotée en bourse, les actionnaires n’ont toutefois pas accès immédiatement à ces profits. Une portion de ces bénéfices peut certes être versée en tant que dividendes, mais une partie des bénéfices, sinon l’intégralité, pourra aussi être conservée par l’entreprise.
Les actionnaires ordinaires, en vertu de leur pouvoir d’élection et de révocation du conseil d’administration de l’entreprise, ne disposent donc que d’une prise de décision indirecte quant à l’usage à réaliser de ces dividendes.
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