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Marché du luxe & tensions aux US : LVMH prêt à renoncer à Tiffany ?

Accessoire de mode Tiffany & co
Mis à jour le 06 Juin. 2023 à 20h50

Le marché du luxe a particulièrement souffert de la pandémie du coronavirus.

Les pertes liées aux mesures de confinement qui ont touché tour à tour les principaux marchés mondiaux du secteur, n’ont pas encore été compensées par la reprise lente et progressive de la vie économique.

Et les États-Unis inquiètent particulièrement Le groupe LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, valeur phare du CAC 40 et principale capitalisation française en matière de distribution et de luxe.

Stradoji revient sur les enjeux de la consolidation du marché premium et sur les difficultés du secteur à l’heure de la pandémie du coronavirus.

Une acquisition ambitieuse

LVMH, qui détient également les marques Bugari et Dior, s’intéresse depuis quelques temps au marché américain et à son développement.

Des négociations ont été portées par le groupe français dans le but de convenir d’une acquisition de l’américain Tiffany.

Le joaillier US a connu une phase de croissance sans précédent.

Son prix évolue dans un canal haussier mensuel depuis les années 2000.

La valorisation de l’entreprise s’est considérablement accrue ces dernières années.

Le cours de l’action a ainsi vu son prix quasiment tripler depuis 2010, passant d’environ 50$, à un plus haut en juillet 2018, aux alentours de 142$.

Un accord entre les deux parties a été scellé en novembre 2019.

Il convenait que LVMH rachèterait Tiffany à hauteur de 135 dollars par action – soit quasiment à la valeur des plus hauts historiques – pour une valeur d’entreprise estimée à 14,7 milliards de dollars.

Bernard Arnault, propriétaire milliardaire du groupe français, comptait sur cette acquisition pour consolider sa position dominante dans l’industrie du secteur du premium, au cours des 12 à 18 prochains mois.

Une situation explosive aux Etats-Unis

En avril dernier, les autorités américaines de la concurrence ont donné leur feu vert au rachat de Tiffany par LVMH.

Il était prévu que l’opération puisse se finaliser entre les deux acteurs du marché premium dans les mois à venir.

Mais l’évolution de la pandémie du coronavirus et ses conséquences économiques et sociales ont considérablement changé la donne.

Leur impact potentiel sur les résultats et la dette de la société Tiffany, au regard de l’accord de rachat qui lie les deux groupes, n’est pas négligeable.

Et la dégradation des perspectives aux US inquiète particulièrement le propriétaire de Louis Vuitton.

Malgré le déconfinement qui s’amorce dans un certain nombre d’États, des manifestations violentes se sont organisées contre les injustices raciales en cours aux États-Unis après les circonstances liées à la mort d’un afro-américain, George Floyd à Minneapolis.

Le pays est sous tension, D. Trump menaçant d’envoyer l’armée pour rétablir le calme…

En quête de redémarrage, le climat pour les affaires est pour le moins délétère au pays de l’Oncle Sam.

Vers une renégociation de l’accord ?

Abandon pur et simple ou modification des conditions financières ?

Certains analystes se demandent si LVMH ne veut pas essayer de réajuster le prix de l’acquisition du joaillier américain en raison de la forte baisse de son cours.

En effet, le prix de l’action Tiffany a consolidé aux alentours de 135$ les mois suivants l’annonce de l’opération de rachat de LVMH fin 2019.

Mais dès le début de la crise sanitaire, le prix s’est écroulé pour atteindre un plus bas de 109$ par action le 18 mars dernier.

Cotation du titre Tiffany & co en UT daily - juin 2020
Graphique du cours de Tiffany & co, côté à la Bourse de New York, en UT Daily. Depuis la consolidation du prix vers 135$, l’action affiche une nette baisse depuis l’aggravation de la crise sanitaire aux États-Unis. Les récentes tensions sociales qui remettent en cause la reprise économique avec les mesures du déconfinement ont un impact sur le titre qui reste baissier, aux alentours de 115$ début juin 2020

Alors que le cours de LVMH n’affiche plus qu’une baisse d’environ 6% par rapport au 1er janvier 2020, la valorisation de l’entreprise Tiffany ne se redresse pas.

L’action américaine s’échange actuellement aux alentours de 115 $, affichant une baisse de 15% par rapport à début 2020, mais surtout près de 20 $ en-deçà du prix proposé par le géant français.

A titre d’exemple, lundi 01 juin dernier, à la bourse de New York, le cours de Tiffany a fortement chuté de 8,84%, pénalisé par cette information de presse concernant la potentielle renégociation en cours.

Un coup d’arrêt pour le marché du premium

A l’heure où l’industrie du luxe pourrait enregistrer une baisse de -20 à -35% à l’issue de l’année 2020, l’éventualité d’un abandon par LVMH du rachat de Tiffany serait une mauvaise nouvelle pour le joailler américain, comme pour le secteur.

Ce renoncement aurait un écho négatif sur les marchés : le leader du luxe s’attendrait à une reprise plus lente que prévue de l’économie et à ce que les fondamentaux du luxe soient pénalisés à plus long terme que ce qui est envisagé pour le moment.

Pourtant, LVMH, numéro un mondial du luxe remonte en Bourse, porté par les indices et l’optimisme des marchés devant la reprise qui s’initie par les mesures de déconfinement, et les achats de «revenge spending».

L’analyste UBS a d’ailleurs récemment confirmé sa recommandation d’Achat et son objectif de cours de 397 euros sur le titre français.

Cotation du LVMH en UT daily - juin 2020
Graphique du titre LVMH, en UT daily. Malgré une baisse de 6% depuis début 2020, le prix a effectué un fort rattrapage avec le reprise économique de certains marchés porteurs depuis quelques semaines, comme celui de la Chine. Le cours va tester ces prochains jours le retour vers les 400€

La capacité d’adaptation à la crise démontrée par les acteurs du secteur (les français Hermès, Kering, etc…) porte toujours le luxe comme un marché porteur

Clemence CL
- Rédactrice financière
Historienne de formation, et férue d'économie et de géopolitique, j'ai intégré la Communauté d'EnBourse en 2017. Grâce aux formations et à l'accompagnement des coachs de la première édition d'Elite, je me suis lancée véritablement dans le trading. Adepte du swing trading, j'apprécie particulièrement le marché des matières premières et des indices, mais n'hésite pas à saisir les opportunités du marché actions et des cryptos !
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